Something in the way she moves

Et si c'était vraiment elle hein ? J'allais lui dire quoi après ? Et puis je la connais, elle a surement pas apprécié le fait que je parte, avec Terry, en laissant seulement une pauvre lettre. Ouais enfin que voulez-vous je suis un mec et je manque franchement de tact, le nombre de fois que Terry m'a dit ça ! Elle elle sait bien sur ce que je ressent vraiment pour Elizabeth, elle l'a tout de suite remarqué quand j'ai voulu partir si vite – lâche ? Un peu surement – bref elle me connait elle m'a alors harcelée pendant la quasi totalité du vol pour que je lui dise que je ne ressentait pas que de l'amitié pour la belle blonde que j'avais abandonné, quand j'ai fini par lui dire elle a fait sa petite moue satisfaite et a murmuré un « je le savais » et ensuite s'est endormie. Y'a des moment elle m'énerve mais elle fait tellement pour moi que ça dure quoi... deux secondes ? Parce que moi susceptible oui mais rancunier non. Heureusement ! La jeune femme devant moi se retourna et je la reconnu avant même qu'elle ouvre la bouche, elle répliqua alors... « Déjà je suis de Cambridge. Et en plus ne t’avais pas l’droit d’me laisser comme ça toute seule à Londres, pourquoi t’es parti hein ? Et puis juste une lettre comme ça ? C’est pas du jeu, t’avais pas le droit ! » Euuu ouais elle avait raison, je haussai un sourcils, sourit puis me mit carrément a rire, elle m'avait tellement manquée ! Je souris et dit « Ah oui excuse moi Cambridge c'est juste... Ok désolé pour la lettre j'ai merdé... » Mon sourire s'effaçait, je ne répondit pas a sa question du pourquoi j'étais parti, j'allais pas lui dire « eu parce que je t'aime et que t'avais un mec et que moi j'ai pas eu le courage de te le dire ma belle. » Non mauvaise idée. Je ne savais pas trop quoi faire maintenant, elle m'en voulait je l'avais vu mais j'espérais que le fait qu'on ne se soit plus vu depuis si longtemps arrangerait les choses assez facilement. « Mais et toi, que fais-tu ici ? Et James il est là aussi? » dis-je en jetant un rapide coup d'œil aux alentours. Je le détestait, juste parce que lui il l'avait et pas moi, elle savait que je le détestait mais j'avais dit que c'était parce que je le sentais mal etc enfin bref des conneries quoi... Je sortis mon paquet de clopes, des camel, et en prit une, je la déposai entre mes lèvres et l'allumai, je tournai ma tête. « Excuse moi j'en ai vraiment besoin... » Puis je me rappelai qu'elle fumait aussi et lui présenta le paquet « T'en veux une ? » Je n'étais pas le genre de mec a stresser et tout mais j'avais toujours besoin d'une clope a un moment ou a un autre, j'étais accroc' et la tout de suite il me la fallait, après tout je venais de retrouver la fille que j'aimais – sans qu'elle sache que j'avais de tel sentiments pour elle – elle m'en voulait pour l'avoir laissée seule à Londres – ce que je pouvais comprendre bien sur – et elle avait un petit ami. Heureusement je ne savais pas qu'elle était enfaite fiancée...

Il avait raison en plus cet idiot, je ne pouvais pas continuer à le bouder, et je soupirai vers le haut pour montrer que toutes ses fautes n’étaient pas pour autant pardonner ! Oh que non, j’étais rancunière, et je lui en voudrais encore au moins pendant quelques semaines. J’esquissais un petit sourire comme il venait de faire à l’instant, juste quand je l’avais tapé. Deux secondes ? Ca l’faisait rire en plus de ça ! Et une semaine de plus pour ton pardon, vlan. Tu l’as bien mérité, quand je tape on ne rigole pas d’abord. Enfin bon, passons la bêtise humaine, tandis que je lui expliquais le pourquoi de ma venue, tout en m’asseyant en poursuivant. Il était désolé pour James et moi, ah bah c’était la première des nouvelles, l’air australien ne lui allait pas. Au fond, il devait quand même être un peu heureux, je ne sais pas, il ne voulait tellement pas que je me mette avec ce « fils de riche, prétentieux & arrogant. » Je cite bien évidemment. L’homme est quelque chose de vraiment bizarre.

« Vous m’avez manqué aussi, horriblement. Désolé pour James et moi ? T’es sur que le climat australien te réussit ? C’est tout juste si vous ne vouliez pas vous étripez quand vous étiez tous les deux dans la même pièce ? Ma foi, ce n’est peut être qu’une mauvaise passe tu me diras.»

Je souriais après ma réplique complètement stupide, s’arranger ? Laisse-moi rire, j’étais ici en train de parler à Sébastian de mes problèmes de couple. Normalement, c’est Terry qui a cette place. Celle qui m’aide pour mes problèmes de couple, enfin bon, pour le moment je n’avais que Seb’ il ferait l’affaire pour cette fois, peut être ? Ou pas, je ne savais où ça allait me mener tout ça, peut être pas dans de beaux draps. Tirant une taffe sur ma cigarette, je recrachais ma fumée, tandis que celui d’à côté s’étouffer quand je lui annonçais que j’étais fiancée. Ok, il avait raison sur une chose, je n’étais pas des plus logique. Mais bon, en même temps qu’est ce qu’il voulait que je lui dise, je ne savais pas faire les choses dans l’ordre. Fiancée avant nos un an de relation, 2 mois après le début de notre relation. C’était un peu précipité. Il venait de faire gentiment les cents pas derrière moi, ça m’avait donné l’occasion de resserrer une nouvelle fois ma veste autour de moi. Mince c’était l’été chez moi à cette époque. Et il faisait beau à Londres aussi bizarre que ça puisse être.

« Deux semaines après votre départ, il me l’a demandé et j’ai dit oui. Je sais que ça fait pas un an que je suis avec lui, enfin c’est un peu compliqué, et aujourd’hui la seule chose que je sais, c’est que je ne sais même pas si c’est lui que je veux épouser. Et mon père niveau conseil amoureux, c’est pire que le Titanic la seule chose qu’il a su me dire c’est « Ne fais pas l’idiote Elizabeth, choisis bien l’homme avec qui tu veux faire ta vie. » Vu comme ça, ce n’est pas forcément des plus simple de peser le pour et le contre. Bordel, je suis stupide quand je m’y mets vu comme ça. Et puis laisse tomber, si bien j’retourne à Londres dans deux semaines, le pauvre il doit se demander si j’me suis pas fait bouffer par un kangourou. »

Les répliques cinglantes par moi, franchement le coup du kangourou j’viens de la sortir sans y penser. Et d’un autre côté j’avais aucune envie de rejoindre Londres on atteignait la fin du mois d’aout, et maintenant que j’étais certaine que mes deux meilleurs amis étaient là, je voulais rester, profiter d’eux un maximum.

« Tu t’en voulais ? J’aurai préféré l’entendre de vive voix plutôt que de voir une lettre le matin, ou l’soir j’sais même plus, en apprenant ton départ à toi et à Terry. J’ai eu l’impression que vous fuyez, que vous me laissiez là comme ça, parce que je n’étais pas importante, c’est peut être égoïste, mais j’aurai préféré venir avec vous que vous me laissiez toute seule à Londres. Enfin Terry au moins m’envoyer des emails, même si le décalage horaire c’est pas l’top ! »

« Vu comme ça, c’est vrai que ça m’a l’air un tout petit plus rassurant. » Oui, je ne savais pas pourquoi, mais le fait qu’il déteste James, était devenu pour moi quelque chose d’habituel et donc c’était un peu « choquant » de le voir désolé pour nous deux. Alors que j’en étais sure, il aurait préféré me voir avec tous les autres garçons de la terre, plutôt qu’avec lui. Les erreurs de jeunesse ne pardonnent pas. J’avais raison pour ce point, et j’étais en train de faire la plus belle connerie, me mariait à 23 ans. Mes parents s’étaient rencontrés plus jeune certes, mais il s’étaient mariés, et savaient qu’ils s’aimaient plus que tout. Même si aujourd’hui, après le décès de ma mère, mon père était avec une autre femme (que j’avais un peu de mal à accepter d’ailleurs). Enfin, le fait que mon père passe à autre chose comme ça m’avait fait bizarre, c’est vrai qu’avant ça, je voyais le mariage comme quelque chose d’éternel que l’on ne pouvait pas arrêter, mais la vie faisait qu’il y avait des épreuves que l’on devait subir avec le mariage. Néanmoins il restait un engagement, et cet engagement, je devais être sure. Et comme ça, je ne savais pas si j’étais sure ! Hallucinant hein, pour une fille comme moi ? Mais j’étais aussi trop fière et têtue pour dire ne pas me marier maintenant que j’avais dit oui. J’avais fait un grand pas pour. Je ne savais pas, et la question qu’il me posa, je répondis sans même réfléchir.

« Non ! » commençai-je « Je ne sais pas en fait, c’est confus en ce moment, je l’ai aimé, mais j’ai l’impression de ne plus ressentir ça. » Puis, il poursuivit avec son explication, en soutenant mon paternel. Concernant mon père les raisons qui l’avaient poussé à me dire ça devait être qu’il ne voulait pas voir sa fille unique partir avec le premier venu. Et pourtant en entendant le discours de mon meilleur ami, j’avais l’impression d’entendre deux fois la même chose. Et pourtant dans ces deux discours, j’avais tord à dire qu’ils avaient plus que raison. Bordel Eliz’ tu vas faire ta vie avec un mec que t’aime pas ? Finissant ma cigarette, je l’éteignais dans le sable tout en gardant le mégot dans la main, en pensant à le mettre dans la poubelle la plus proche dès que j’aurai le courage de me lever. M’allongeant sur le sable, je l’écoutais. Il avait raison, je me disputais toujours avec lui, j’étais souvent sur les nerfs. Est-ce que je serai heureuse avec lui ? Nan, je ne pense pas. Celui avec qui je serai heureuse et je le savais bien assez, c’était celui qui était à côté de moi. Il était mon meilleur ami, celui qui me connaissait par cœur, lui et sa cousine, c’était ceux qui pouvaient refaire ma vie en couleur tout entière ! Je fermais les yeux, essayant toujours de mettre mes idées au clair, c’était pas possible. Non, je ne devais pas penser ça. « En Australie ? Ah oui ? Ma foi, si tu dis vrai. Tout ce que tu dis est vrai, et en même temps, je ne sais pas. Bordel ! Pourquoi j’ai abordé ce sujet moi. Et l’pire, t’as raison. J’en peux plus… Saturation ! » Ou comment je pétais gentiment un câble contre moi-même cette fois ci, remarquant son appareil photo. Je n’avais pas le mien cette fois, j’étais juste sortie pour prendre l’air en fait. Pas pour les photos pour être honnête. Ma main sur mon front, je regardais toujours le ciel brumeux cette fois ci. « Tu es très important pour moi aussi. » murmure « Plus que tu ne le crois. » finis je par dire par moi-même. Puis me remettant sur le côté « Chassons James de nos esprits et donne moi ton appareil, j’ai envie de clichés cette fois ! » Changement de sujet immédiat, ah, j’étais plutôt douée quand je m’y mettais ^^’

« Vu comme ça, c’est vrai que ça m’a l’air un tout petit plus rassurant. » Je rit légèrement à ce qu'elle venait de dire, bon ok c'est vrai qu'on avait pas pu cacher bien longtemps aux autres a quel point on se détestait avec James. Notre seul point commun était qu'on aimait Elizabeth, bon d'accord c'est pas franchement le truc qui nous rapprocherai, enfaite c'est même l'inverse. Le truc c'est qu'il était aristocrate, il avait toujours eu de l'argent dans sa famille et ça m'énervait car ma famille n'avait pas eu ce privilège. Si nous étions riche c'était grâce au dur labeur de mon grand-père et même si je ne le portait pas spécialement dans mon cœur je le respectait pour ce qu'il avait construit. Aujourd'hui cet empire du diamant était dirigé par mon cousin – on ne se connaissait pas vraiment car on le n'avait quasiment jamais vu avec Terry. Mais j'étais tout de même content que l'entreprise reste dans la famille – même si a la base je devais en devenir le PDG, mais l'économie me donne limite des boutons, j'aimais bien jusqu'à ce que mon père me parle de l'offre et la demande. Le pire c'est que j'avais voulu faire marketing alors quand il 'ma sortit que le marketing c'était surtout ça j'ai vite changer d'avis ! C'est pas que je comprenais rien mais pour moi tout était une question de logique – et apparemment les économistes n'ont pas la même logique que moi. En cours a chaque test j'avais beaucoup d'erreurs la dessus. Alors que je comprenais bien l'économie en temps normal. La seule chose que j'aimais bien en économie c'était lorsqu'on parlait du système bancaire, la monnaie etc. Mais bon je ne me voyais pas bosser derrière un bureau toute ma vie ! Très peu pour moi, j'avais besoin de bouger, de l'espace, et puis l'art m'a toujours passionné, la photographie en particulier, le tout est venu comme une évidence lorsque j'avais 16 ans. Elizabeth répondit alors a ma question, elle sortit un non vif et clair, pour moi c'était ce qu'elle pensait réellement, enfin vu comme elle l'avait dit ! Je souris, c'était plus fort que moi, mais elle se précipita alors d'ajouter qu'en faite elle ne savait pas et qu'elle pensait ne plus l'aimer. Bah ça revient au même pour moi. Non. J'étais heureux, soulagé. Ça devait surement se voir. « Aaah mais ne te marrie pas avec alors ! » répliquais-je avec un sourire charmeur. Marie toi avec moi que je crevais d'envie de lui dire mais enfaite, même si je l'aimais, je ne voudrais pas me marier ! Très peu pour moi... « En Australie ? Ah oui ? Ma foi, si tu dis vrai. Tout ce que tu dis est vrai, et en même temps, je ne sais pas. Bordel ! Pourquoi j’ai abordé ce sujet moi. Et l’pire, t’as raison. J’en peux plus… Saturation ! » Euuu... What ? La je comprenais plus rien, j'étais complètement paumé et ça devait encore plus se voir que mon air soulagé tiens. Comme si j'avais pas déjà l'air assez paumé comme ça elle ajouta que j'étais aussi très important pour elle,e t même plus que ce que je croyais. Je finis ma clope et sortir de ma poche un petit cendrier portable – oui ça existe vraiment ! XD – et écrasait ma clope dedans, je lui tendis pour qu'elle mette son mégot dedans. « super pratique ce truc ! » je changeai de sujet, j'étais plutôt doué pour ça mais finalement je décidai de revenir a notre sujet de conversation. « Pas plus important que je le crois... euuu ? » dis-je sur le ton de la question, mes sourcils s'étaient haussé et mon regard était légèrement vide, paumé quoi. Mais manifestement elle avait elle aussi envie de changer de sujet ! Elle se tourna alors vers moi et décidai de chasser James de nos esprits, bonne idée tiens, et de son cœur et de sa vie aussi tant qu'on y est ! Elle me demanda alors de lui passer mon appareil photo et, toujours l'air paumé je l'enlevai d'autour de mon cou et le lui tendis. « Have fun ma belle ! » Je savais qu'elle aimait autant que moi la photographie, c'était comme ça qu'on s'était connus ! En cours. Pour un projet a plusieurs. On s'était bien éclaté d'ailleurs sur ce truc, c'était même un peu bizarre de travaillé a plusieurs pour de la photographie mais bon, on s'en fiche c'était il y a longtemps !

« Oui, c’est certain, j’me vois bien envoyer un mail du genre ‘salut chéri ! j’annule le mariage, bonne journée !’ Peut être qu’on a juste besoin de temps hein, tu ne connais pas les mariées c’est toujours stressée… Enfin, je le verrai quand je retournerai sur Londres t’en dis quoi ? » Tiens le mail, bonne idée, au moins elle n'aurait pas a le revoir, et a prendre l'avion, et je serais sure qu'elle resterait avec moi... Enfin avec moi et Terry ! Ne soyons pas égoïste... Et non effectivement je n'avais jamais connue de femme fiancée, mais je me doutais bien que ces femmes là sont toujours entrain de stresser et de se demander si ce qu'elle font est bien, si elle ne devrait pas attendre etc. C'est un peu comme les hommes finalement. Je suis sur que la moitié de ses couples se séparent avant le mariage, voilà pourquoi personnellement je ne demanderai jamais a une fille – surtout si je l'aime – de se marier avec moi. « J'en dis que j'aime bien l'idée du mail. Enfaite... J'ai pas envie que tu repartes... » dis-je avec un air désolé d'avance, tu sais genre je sais très bien que c'est moi qui suis partit et pourtant c'est moi qui te dit que je veux pas que tu partes. Mais j'esperais vraiment qu'elle allait rester avec moi, avec nous. Qu'elle allait le quitter – ou que lui vienne tiens comme ça elle le quitte ici et elle reste ici, et lui il repartira surement car il aura trop besoin de sa petite cour à Londres, de ses soirées d'aristocratie, bref tout ce qui me dégoutait finalement chez ce type. Le pire c'est que si je l'avais connu sans qu'il soit avec Elizabeth je l'aurais peut être appreciée – finalement si elle est avec c'est bien pour une raison, non ? « Fais pas attention, je raconte pleins de bêtises en ce moment, ça me fait plaisir de te retrouver en tout cas. » Ca me faisait plaisir aussi, je lui sourit puis portait mon regard aux alentours, il n'y avait vraiment personne ici... Le soleil s'élevait dans le ciel, il devait être pas loin de midi. Les nuages cachaient de temps à autre l'astre lumineux, qui nous chauffait à peine a quelques intervalles. C'est alors à ce moment là qu'elle prit mon appareil photo – je ne l'aurai preté a personne d'autre d'ailleurs – et qu'elle commençai a chercher un angle de vue. Elle ne prit aucune photo et parla a la place. « Tu te rappelles quand on s’est rencontré ? Pour ce fichu projet ? J’ai toujours pas compris le but d’ailleurs. » Ah oui ce projet, je m'étais dit que la prof avait eu envie de nous obliger a travailelr en équipe. Les profs font toujours ça, à nous obliger a confronter nos idées, enfaite j'avais trouvé ça clairement débile mais bon je me rapelle que cette prof n'avait plus franchement toute sa tête. Pourtant elle n'était même pas vieille, mais peut être qu'elle a passé beaucoup trop d'heure dans sa chambre noir a respirer tous les produits utiles au développement de photos ! Je souris, amusé a cette idée et dit « Et bien je pense qu'elle a voulu nous apprendre a bosser en équipe – même si sur un shooting par exemple le photographe est bel et bien le seul présent ! Non franchement enfaite cette prof était tout simplement trop bizarre, shootée peut être ! » dis-je en riant. Ce qui ne m'aurait pas étonné. Je l'imaginais bien avec son dealer en train d'acheter de la drogue, ou peut être d'en revendre. Bref elle avait franchement la dégaine qui pouvais faire penser ça à tous ses élèves ! Quelle drôle de femme...

« Oui, mais nan. Ca le fait limite d’envoyer un email comme ça. Et puis je ne vais pas pouvoir rester en Australie éternellement hein. Quoique ça ne me dérangerait pas outre mesure. Je réfléchirais c’est vrai que la vie ici m’a l’air agréable, beaucoup plus petit que Londres, c’est même microscopique, et puis il y a toi et Terry aussi c’est important ça. » La vie australienne, excellent moyen pour repartir à zéro. Je ne savais pas exactement, enfin je lui souriais quand même, avec son air désolé, c’est vrai que c’était plutôt moi qui voulait qu’il revienne sur Londres, et qu’ils reviennent en fait tous les deux avec moi dans mon avion retour, ça réglerait tout nan ? Mais bon, je les voyais mal quittait leur petite vie tranquille ici, Sébastian semblait bien heureux ici. Remontant la veste sur les épaules, je portais l’appareil à mon œil prenant ma première photo depuis le début de la semaine. Je pouvais mitrailler pendant des heures, jusqu’à avoir une photo des plus belles. Perfectionniste moi ? Nan, certainement pas. Juste que j’aimais faire des choses, et le mieux c’est de les faire bien, vous ne croyez pas ? Moi si, et c’est ce que je voulais dans mon métier, déjà que photographe c’est peut être pas le métier le mieux rémunéré, mais si on fait de beaux clichés ça peut aider un peu. Je n’avais pas pour ambition d’avoir beaucoup d’argent, niveau financier, ça allait bien. En plus, niveau finance j’avais toujours été nulle, mes parents avaient essayé de m’expliquer comment ça marcher ces économies à l’anglaise et tout, et tout. Enfin, l’économie et moi, on a jamais été très fusionnel, la preuve étant que quand mon grand père m’a demandé en dernière année, ne sachant pas encore ce que j’allais faire. Enfin j’avais mon idée, mais vous savez mon grand père… Enfin, je lui avais répondu avec un grand sourire, tout sauf du droit et de l’économie. Le droit quand j’voyais ma mère rentrait exténuée ça ne me tentait pas plus que ça, et puis l’éco j’viens de vous l’expliquer, enfin. Puis j’avais trouver mon école de photographie sur Londres, et après avoir bataillée en compagnie de ma tante, j’avais réussir à obtenir cela. CLIC. Un second cliché, tout en l’écoutant parler à propos de notre rencontre. Je rigolais encore en y pensant, tout en le prenant en photo, et répondit avec un sourire « Elle était frappa dingue c’te prof. Mais je l’adorais, elle nous faisait toujours faire des trucs délirants, genre prendre en photo des canards. Bah j’ai eu du mal à les trouver ces canards, à Londres ? J’ai pas trouvé de canard hein. J’suis allée à Cambridge pour trouver un canard. Bon d’accord, j’suis pas douée aussi, je l’avoue et je me perds vite à Londres, enfin maintenant je m’améliore, j’trouve Big Ben je sais que je suis pas loin de chez moi. Mais c’est pas gagnée comme tu vois, Enfin, c’te prof, elle me faisait bien délirer même si on a pas eu notre diplôme grâce à elle mais bon ça hein. »

Il était vrai que si je retournai à Londres, il y avait peu de chance que je sois de retour immédiatement en Australie, et puis lui demandait de venir ? James ? Ici ? Dans une ville de 350 personnes ? Sa remarque me fit rire ? Mon fiancé ici ? Autant aller lui demander d’aller vivre dans le Massif Central en France, j’crois qu’il apprécierait mieux que de venir s’exiler en Australie, au moins la France c’était moins loin vu comme ça. Je ne voulais pas me moquer de Sébastian ce n’était pas du tout mon genre, mais sa remarque me fit rire. Nan, je voyais très mal James venir ici de son plein gré, où s’il venait c’était pour me rabouler par la peau des fesses à Londres de peur que je tombe dans les bras d’un autre. Quelle idée, où pouvait-il aller chercher des idées pareilles franchement, parfois les hommes, ça nous surprendrait toujours non ? C’est pas ce que vous pensez ? - Moi j’dis… - La conscience, la ferme ! On a pas besoin de ton avis. Nan mais vous l’avez vu celle là à parler à tord et à travers comme si elle me connaissait mieux que moi-même, où va donc le monde dans ce cas là ? Vraiment, je vous assure.

« Oui, James ici ? On est parti en vacance en Irlande au début du mois de juillet, je voyais bien que la verdure c’est pas son truc, et pourtant on était pas loin de la ville. Alors j’ai peur que ce petit village de quelques âmes vivantes ne lui convienne pas vraiment. Et puis t’es culotté de me dire ça à moi… C’est qui, qui est venu jusqu’ici pour te retrouver hein ? »

Vlan dans les dents, j’avais bien dit que je lui en voulais encore, c’était fait. Là pour le coup, c’était vrai que j’y avais été peut être un peu fort mais bon, dans ma nature, la franchise était partie prenante, malheureusement pour lui, actuellement il prenait.

« Ah oui, et je suis faite pour qui alors ? »

Il y allait peut être un peu fort, au point de dire que je n’étais pas faite pour lui. Comment je devais le prendre tout cela, et voilà j’étais à nouveau en rogne.

« Pour la route encore une. » Dis-je en refaisant, encore une photo tout en me levant, et en regardant l’horizon. Par la suite, je regardais cette mer qui semblait aller à la fin du monde. Vous savez on a l’impression en regardant la mer, qu’il y a une chute au bout que si on y va, on va tomber dedans pour ne jamais ne se relever. Illusion… Simple illusion. « Et oui Cambridge ! Que veux-tu, ça me donnait une excuse pour quitter Londres ce n’était pas trop mal ! » finis je avec un sourire puis en rajoutant. « Ca me manque l’époque où on était tous les deux, en cours, en écoutant parfois qu’à moitié, la vie me semblait bien simple à cette époque en fait. »

Un beau mec châtain aux yeux bleus ? Alalala, il était bien drôle celui là j’en connaissais pas par dix, me mettant à réfléchir, pour le moment je ne tiltais pas vraiment pour l’instant, regardant le ciel qui se recouvrait des nuages avec ce vent frais, toujours en train de regarder l’horizon, et me retournant vers lui, je remarquais qu’il avait les yeux bleus. Nan il ne pouvait pas parler de lui non plus, allons arrête de débloquer Lizzie, c’est trop pas possible comme dirait Lina, ma demie sœur. Fallait que j’arrête de rêver. Je souris aussi légèrement. Et puis regardant à nouveau mon cher meilleur ami, ses yeux azurs, j’avais l’impression qu’il me transperçait par ce regard. J’en avais une de ces chances quand je m’y mettais.

« Toi ? Et moi ? Fais pour être ensemble ? Mais nan… » Dis-je en rigolant, ma foi j’en trouverai un autre avec les yeux bleu, châtain et artiste ^^’. Le pauvre je devais l’avoir déçu un peu avec ma réponse, mais j’avais peur qu’en disant que ça ne m’aurait absolument pas dérangé de sortir avec lui malgré le fait que je sois avec James, ça gâche notre amitié, que si ça se finissait mal et bah qu’on ne se parle plus du tout quoi. Et ça, je n’y souhaitais guère, j’étais friande de notre amitié, je ne tenais absolument pas à la détruire en faisant une bêtise. J’avais déjà des histoires de lycéennes comme ça, ça m’avait donné un sacré leçon pour ne plus recommencer désormais. Ce n’était pas que je ne voulais pas sortir avec Sébastian, au contraire, si je pouvais et être sure que ça dure, je le ferai immédiatement. Mais voilà, c’était la sureté qui me faisait douter. Toujours la même chose, un peu le manque de confiance en moi, mais ce n’était pas forcément ma faute en soi.

Puis vint après mes relations avec la capitale britannique, Londres n’est pas ma ville préférée, je préférais nettement la ville de ma mère Kingston au Canada qui ressemblait beaucoup avec plus de naturel. Et Glasgow aussi en Ecosse, les origines de mon père, vous voyez, je n’étais même pas anglaise à proprement dire. Mais c’est vrai que j’aimais beaucoup mes origines, et puis Londres c’était autre chose, j’avais aimé pour les gens que j’avais rencontré. Au point d’y vivre, je ne pensais pas y être prête. C’est pour ça que là en Australie, ça me semblait plus libre.

« Je l’aime si, mais pour les gens que j’ai rencontré, pour toi, pour Terry, et pour James aussi. » Oui quand même un peu. « C’est vrai qu’avant que je le rencontre, c’était calme, apaisant. » Dis-je en rigolant

Elle courut pour me rattraper et déposa ses mains sur mon torse comme pour me faire comprendre que j'avais pas intérêt à partir. Elle plongea alors son regard tellement sérieux dans le mien, j'étais perdu, j'avais surement fait la plus grosse gaffe de ma vie et ce n'était plus possible de revenir en arrière. Quoi qu'il allait arriver je venais de tout changer entre elle et moi. Même si je ne l'avais pas particulièrement voulu. Je soupirai et elle dit alors « Pourquoi ? Explique-moi ! Pourquoi as-tu fais ça ? Sébastian… Ça veut dire quelque chose pour toi ? Et s’il te plait ne t’enfuis pas… Reste, si bien, je ferai tout pour les avoir cette fois-ci mes explications. Tu t’es échappé une fois, la deuxième, je ne te laisserais pas me laisser comme ça. » J'avais tiqué quand elle avait prononcé mon nom en entier, ok on rigolais plus là. J'avais pas l'habitude de la voir comme ça, on est plutôt de genre a faire conneries sur conneries, a déconner pour une rien etc... Quant a lui répondre, aie. J'allais tout lui dire, ou non ? Franchement j'hésitais, elle était tout de même fiancée ! Bon en même temps je l'avais bien cherché, je l'avais juste embrassé quoi ! Pas franchement anodin entre meilleurs amis, quoi que y'en a qui sont bizarres – ont l'étaient mais pas a ce point si vous voyez ce que je veux dire ! XD – je prit une grande inspiration et plongeai mes yeux dans les siens, j'allais lui dire, d'une traite et j'espérais qu'elle ne pèterait pas un plomb juste après. Je suis pas du genre a franchement aimé les disputes, alors la pas du tout ! Tant que je peux éviter j'évite ! Sans me laisser me faire marcher dessus évidemment – trop de fierté pour ça. « Pour que tu te rendes compte tiens ! Cet ab... James, il n'est pas fait pour toi je te connais par cœur, il est barbant et puis vous êtes tellement différents ! Bien sur que ça veut dire quelque chose pour moi... Tu comptes tellement pour moi. Et si je suis parti une fois c'est parce que te voir dans les bras de James m'était devenu insupportable, je pense que je ressent beaucoup que de l'amitié envers toi... » finis-je de dire dans un souffle, je continuais a garder mon regard dans le sien, guettant ses émotions mais je ne captais rien, était-elle juste complètement paumée ? Peut être qu'elle était ailleurs et qu'elle ne m'écoutais plus vraiment... J'avais vraiment fait une boulette mais ça faisait trop longtemps que j'attendais de lui dire tout ça,e t surtout j'avais envie de savoir ce que sa faisait de sentir ses lèvres contre les miennes – les plus agréables qui soit mais c'est peut-être l'amour qui fait ça, non ? Quoi qu'il en soit j'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas de ce que je lui avais dit...

Oh non, pas ça ! Des larmes commençait a perler aux coins de ses yeux et glissèrent sur ses joues, je baissai la tête. J'étais le genre incapable a consoler les gens, quand une personne va mal je change de sujet, je sais pas faire autrement – ou alors je fais pire. J4avoue que je ne pensais pas qu'elle allait pleurer quand même... « Il n’était peut être pas fait pour moi, mais lui a eu le courage de me dire ce qu’il ressentait avant que je sois fiancée ! Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Pourquoi maintenant alors que j’ai bientôt la bague au doigt ! Tu préférais fuir plutôt que de me dire la raison de ton départ. Bravo Sébastian, tu as réussi à tout gâcher. Pas parce que tu m’as dit ce que tu ressentais, parce que tu n’as pas eu le cran de le faire avant un abruti comme tu dis. Parce que l’abruti, lui il était là pendant que toi t’étais en Australie avec les kangourous. Maintenant je m'en vais, je retourne à Londres. Je crois que j'ai fait la plus grosse bêtise en venant ici. » QUOI ? J'enrageais intérieurement, je lui lançai un regard des plus noirs et m'éloignai d'elle le plus vite possible tout en criant sur elle, elle parait aussi vous comprenez... « J'aurais aussi bien pu ne jamais te le dire ! Et quand j'ai commencé a ressentir ça t'étais DEJA avec lui Elizabeth ! Et bien oui j'aimais mieux essayer de t'oublier si tu veux savoir ! J'allais y arriver d'ailleurs » je m'approchai d'elle à toute vitesse, faisant des grands pas, dans ma manière de bouger, de parler on pouvait parfaitement comprendre que j'étais sur les nerfs « J'allais surement t'oublier mais t'es revenue ! » je lui avais craché ça comme si c'était un venin extrêmement mortel. Hors je ne le pensais pas une seconde... Je m'éloignai d'elle, le cœur en cendre, 'javais clairement plus envie de la revoir et je criai alors « C'est ça retourne en Angleterre chez ton fiancé que t'aimes même pas ! » J'enrageai, je l'avais bien dit. Je prit fébrilement une clope et la mit entre mes lèvres, mes mains tremblait et j'eus plus de mal a allumer la clope, nous marchions vite, a deux mètres au moins l'un de 'autre, en direction du parking. Nos voitures étaient peut être garée pas loin l'une de l'autre. Dommage. Je m'appuyais contre ma voiture et vit qu'elle se dirigeai vers la sienne qui n'était qu'a deux voitures de la mienne. Je tirai beaucoup sur ma clope, énervé. « Si tu réagis comme ça a chaque fois qu'on te dit qu'on t'aime je plains les suivants sur la listes ! » Dans mon esprit c'était plus que clair qu'elle ne voulait pas de moi, que notre amitié était brisée, que Terry allait me tuer d'ailleurs... Tant pis. Je savais que même si je ne parlais plus avec Elizabeth Terry ne me laisserait aps tomber – enfin elle ne nous laisserais pas tomber. Ma cousine est tellement loyale envers ceux qu'elle aime... Je m'en voulais d'avoir brisé le lien qu'il y a avait entre Elizabeth et moi... J'allais beaucoup boire tiens ce soir – ouais je sais l'alcool ne résout rien, mais au moins je pense plus quand je suis assez bourré. Puis j'avais encore un peu de... substances interdites.